Comme il vous plaira
Marie-José Imsand au micro de Charles Sigel 12 mai 2013
dessin de Charles par Marie-José
après l’interview
photo et bio de Marie-José, écrite par Charles
Marie-José Imsand, plasticienne
D’abord il y a ses yeux. Verts. Lumineux. Rieurs.
Des yeux pour regarder.
Rencontres
Et que de rencontres. Son mot favori, peut-être, celui qui revient le plus souvent.
Un polyptyque
Son atelier: une cabane de bois, oubliée parmi les immeubles paisibles de l’Avenue de France, à Lausanne. Il y eut ici un luthier, puis un ramoneur. Elle y habita (y campa) voici quelques années, puis elle retrouva ce lieu, toujours miraculeusement préservé, pour en faire son port d’attache.
Poêle à bois, grande table de vieux bois, tableaux entassés, traces de bleu, de jaune sur la paroi, en guise de souvenirs de peintures nées là.
L’un des murs, depuis peu, évoque un polyptyque : Marie-José, après avoir aidé son père à vider son antre à lui, à la rue de l’Ale, a punaisé là quelques photos de Marcel, exactement comme elles l’étaient chez lui. Le regard de Jorge Donn, celui de Béjart, non loin la silhouette de Barbara, et même Paul VI…
Cet autre chose…
Photographier, ou dessiner, finalement, c’est presque la même chose. Ce ne sont que des médiums pour attraper la réalité. Ou une autre réalité. Toujours cette histoire de l’au-delà du regard…
Elle le dit à demi-mot: c’est bien « autre chose » qu’il s’agit d’attraper, de faire surgir, de faire monter de soi. Ou descendre de soi. C’est bien mystérieux.
Depuis quatorze années, l’une de ses activités est d’aider les résidents de la Fondation du Levant eux aussi à faire émerger quelque chose d’eux-mêmes. A se libérer par le biais du dessin ou de la couleur. Là encore, rencontres, humanité, partage…
Elle le raconte, mine de rien, en riant de ses yeux verts.
Charles Sigel