Confidences de Marcel Imsand

Plus de dix ans d’interviews réunies par Marie-José Imsand

dans un livre de quarante pages aux éditions Si

 Commande : mjimsand@gmail.com, 15 frs

Confidences couverture

le pont

Extraits

 » La grâce peut faire douter tellement c’est fort.Chez les artistes, elle vient dans un certain état d’humilité et de doute. La grâce ne va pas avec la perfection, c’est une émotion qui se passe en toi et que tu ne peux maîtriser. C’est un mélange indéfinissable. Ce n’est pas la perfection : elle tuerait la grâce. Par moment, le doute peut être tellement fort que l’artiste ne maîtrise plus la technique. C’est quand on ne maîtrise plus la perfection que la grâce peut prendre le dessus. C’est avec le sentiment de ne pas être bon que l’on devient le meilleur.

Quand l’amour arrive, il est toujours bouleversant, comme le printemps. Il y a eu l’hiver, tout était blanc, et tout d’un coup arrivent les perce-neige. C’est un moment extraordinaire. L’hiver est fini. On ne peut pas expliquer comment elles repoussent la neige pour croître. Quelque chose s’est produit dans la terre. L’amour qui arrive chez un être est pareil. Il arrive de l’intérieur comme un tremblement de terre qui n’est pas maîtrisable, personne ne contrôle l’amour. L’amour, ce n’est pas une question d’âge, je dirais même que plus on avance et plus on le vit, plus on ressent et plus c’est beau.

Le doute est nécessaire, il arrive comme une énorme vague, et puis il te prend, il faut que tu t’habitues, que tu l’avales, que tu te sèches, que le temps se calme. Laissons la place aux mystères dans l’amour et dans la souffrance. »le pont

 » La sublimation permet d’attraper des mirages : je me promène dans la campagne, il y a de la brume et j’aperçois un arbre dessiné, tellement beau. Je m’approche, il a disparu, il y avait un arbre, mais il est devenu banal. La sublimation est un mirage. On ne sublime pas d’un jour à l’autre, il faut le temps   »

Marcel Imsand

Untitled-1

Biographie

Marcel Imsand

   Né en 1929 à Pringy-Gruyères, est issu d’un milieu pauvre lequel lui a transmis l’amour des choses simples et des valeurs permanentes. Si, enfant, la photographie n’est pas dans son champ de vision, il éprouve déjà une véritable passion pour la nature.

A 16 ans, il quitte le foyer familial pour travailler comme porteur de pain à Lausanne. Ce travail lui permet d’assouvir son besoin de contacts et de développer son goût des autres. Après une tentative infructueuse de formation dans la pâtisserie, il se lance dans la mécanique. Cet apprentissage coïncide avec sa découverte de la photo et du plaisir de : « traduire des atmosphères au laboratoire ».

-En 1964,  avec sa femme , ils ont  alors trois enfants. Il décide d’abandonner son métier d’ouvrier de précision et de devenir photographe indépendant. Établit à Lausanne depuis 1964 le photographe Marcel Imsand reste une des grandes figures des portraitistes de notre époque, il a entre autres travaillé avec la chanteuse Barbara, Maurice Béjart, Jacques Brel, le mime Marceau, Nina Simon, Cindy Crawford, et bien d’autres.

Ses portraits, ses paysages, laissent en mémoire un style reconnu, plein d’amour, de tendresse et d’émotion. Marcel Imsand a également exercé le reportage photographique social et journalistique.

Après 56 années vouées à l’image et 80 publications publiées sous son nom,                 Marcel Imsand est l’un des photographes les plus admirés de Suisse. Il a reçu en 2011 le titre d’Officier des arts et des Lettres par Monsieur le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

Châlet et neige